Lost Canvas je pense la même chose... ajoute en plus que la nana qui dessine est une fangirl fini et tu obtiens un défilé de beaux golds saints héroiques. Elle adore ses chevaliers d'or, a de la peine rien que de penser qu'elle doit les faire claquer mais est obsédée par leur offrir la meilleure sortie possible = fanservice. Et contrairement à Okada, elle n'a pas à se casser la tête pour rétablir les Cancer/Poissons. Ils sont gentils, ils sont courageux et réussissent de l'exploit qui fait date (le chevalier des Poissons version LC est d'ailleurs le persos préféré des lecteurs du manga).
Pourtant l'idée de départ de faire de l'ancien Pegase et l'ancien avatar d'Hades des amis était pas mal... avec au milieu l'Athéna qui était amie d'enfance des deux. Mais voila, dans les faits, bof.
G ose un peu plus de choses...
- Un scenar moins linéaire avec des enjeux flous, des manipulations, des coups de théatre
- Des vilains qui ont la classe (Pontos, Hyperion, Coeos, la Titanide Themis). C'est ce qu'il manque à Lost Canvas, les méchants sont pour la plupart incroyablement lisses. Okada s'est bien documenté sur Saint Seiya, a vu que les meilleurs méchants étaient les Asgardiens et a fait ses siens. Mais ça je te laisse découvrir un peu ce qui les motive.
- Par moments je trouve qu'Okada livre une vision "cynique" de Saint Seiya. Des chevaliers d'or dépeint comme rien de plus que des "guerriers aux ordres" qui ne carburent qu'aux belles phrases qu'on leur a enseignées. Il n'ya que ceux qui marchent hors des clous, Aphrodite, Death Mask et dans une moindre mesure Mû qui sortent du lot (Saga étant à part). Okada ne cherche pas à en faire ce qu'ils n'étaient pas... au contraire, il puise le 'meilleur' de leur personnalité "pourrie" et le magnifie.
De même le volume 8 (clairement le plus réussi) est à lui seul une destruction des clichés Saint Seiyen.
Par contre :
- Okada a beau avoir de bonnes idées, c'est un très mauvais conteur. Il se perd un peu trop, je dirais même plus, il se laisse un peu trop piéger par ce qu'il raconte. Se faisant on a beaucoup l'impression que ça traine, que ça patine.
- Aiolia................. qu'il n'ait pas joué le fanservice, je veux bien... mais l'omnipotence du héros gave à force.
- Son dessin.... c'est space, beau par moment, foireux de l'autre... décomposé, fouillli, on aime ou on aime pas... sauf dans les derniers chapitres où il part complètement en vrille et enchaine mocheté sur mocheté. Eh ouais, Mr a lancé un autre manga en parallèle et a du mal à mener les deux de fronts.
- Des dialogues lourds et pompeux... surtout quand la traductrice française bâcle l'adaptation... au point que je comprends mieux les traductions de fans espagnols.